Lorsqu’on apprend le décès d’un proche, on doit gérer sa propre douleur, sa tristesse et parfois sa colère, tout en effectuant des démarches administratives concernant l’enterrement. Tout ceci est déjà très lourd émotionnellement pour beaucoup. Mais lorsqu’on est parent, on doit en plus se charger d’annoncer le décès à son enfant. Comment faire pour ne pas le brusquer sans cacher la réalité ?
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Dites la vérité à votre enfant et impliquez-le
Évidemment, il s’agit d’un moment très douloureux et vous ressentez peut-être le besoin de rester dans vos pensées pour un moment et ne pas annoncer tout de suite ce qui se passe à votre enfant. Les mots vous manquent peut-être, mais les enfants ressentent nos émotions et les cacher est souvent contre-productif. Dans le cas d’un décès dans la famille, votre enfant finira par le savoir et pourrait se sentir trahi de ne pas avoir été mis au courant rapidement.
C’est pourquoi il est nécessaire d’impliquer votre enfant dans vos démarches. Par exemple, si vous faites faire une plaque commémorative, choisissez-la ensemble et demandez-lui son aide pour en rédiger le texte. Sur plaquedeces.fr vous pouvez commander des plaques personnalisables adaptées à chaque situation.
Si possible, préparez votre enfant à l’annonce du décès en amont
Il est judicieux de préparer les enfants à la mort, si on en a l’occasion. Cette préparation est toujours utile, notamment si l’on sait que l’un de ses grands-parents est très malade, par exemple.
Si vous ne savez pas comment aborder le sujet, il existe des livres de littérature jeunesse qui vous permettront d’entamer une conversation. Vous pouvez aussi prendre pour prétexte la visite d’un cimetière, un film ou une information du journal télévisé. Rebondissez sur le concept de « mort », expliquez avec vos mots et/ou selon vos croyances, ce que cela représente, sans dramatiser ni enjoliver la réalité et invitez votre enfant à vous poser des questions ou à donner son ressenti.
Adaptez la conversation à l’enfant
La première fois que votre enfant va être confronté à la mort, il ne saura certainement pas réellement appréhender ce concept, qui parait abstrait, même une fois devenu adulte. Comment un enfant peut-il comprendre qu’il ne reverra jamais son papi qu’il voyait et appelait régulièrement jusqu’alors ? Il faut lui expliquer clairement, quel que soit son âge, afin de ne surtout pas créer de faux espoirs à l’enfant, qui pourraient être dévastateurs.
Évidemment, en fonction de son âge, vous allez pouvoir imager le discours, en employant des métaphores comme « parti au ciel » ou « parti rejoindre untel », mais vous devez vous assurer que l’enfant a compris que son proche est bien décédé.
Invitez votre enfant à exprimer son ressenti quant au décès
Tout comme les adultes, les enfants vont réagir à l’annonce d’un décès selon leur personnalité. Certains vont être très expressifs, fondre en larmes et parler alors que d’autres vont s’enfermer dans le silence et vouloir rester seuls. Vous connaissez votre enfant et savez donc si sa réaction est conforme à son comportement habituel.
Ne forcez pas l’enfant à s’exprimer sur le sujet, mais assurez-vous qu’il comprenne que vous êtes présent s’il a besoin de parler ou tout simplement de pleurer dans vos bras. Vous êtes certainement pris par votre propre chagrin et votre enfant pourrait vouloir s’effacer pour ne pas être un poids supplémentaire pour vous. Prenez les devants et expliquez-lui que, malgré votre peine, vous restez disponible pour lui à tout moment.
Utilisez le dessin, la peinture ou l’écriture comme exutoire, notamment si votre enfant est créatif. Vous pouvez lui demander s’il veut réaliser une création pour son proche disparu, seul ou avec vous.
Faites accompagner votre enfant par un pédopsychiatre si besoin
Il arrive que certains décès, notamment ceux qui surviennent brusquement ou ceux qui concernent des enfants ou des jeunes, provoquent de véritables ondes de choc dans les familles. Si la douleur est insurmontable et que le chagrin vous paralyse, n’hésitez pas à consulter pour vous-même et à passer le relai en faisant suivre votre enfant par un professionnel du deuil. Certains pédopsychiatres ont pour spécialité l’accompagnement des enfants dans ces moments particuliers.
N’oubliez pas qu’il est indispensable, pour préserver votre enfant, de prendre soin de votre propre santé mentale. En effet, les enfants sont de véritables éponges à émotions et la meilleure manière de les accompagner est de faire votre deuil ensemble, en faisant face à la réalité tout en acceptant que la vie continue.
Nous vous témoignons tout notre soutien si vous traversez cette période difficile et espérons que vous saurez surmonter les évènements en famille.