Préparer votre accouchement avec l’hypnose Naissance ?
Aux côtés des méthodes douces telles que le yoga, la sophrologie ou l’acupuncture, l’hypnose se développe de plus en plus comme technique de préparation à l’accouchement. En effet cette méthode, développée dans les années 1980 par l’hypnothérapeute Marie Mongan, est aujourd’hui pratiquée par plus de 1500 praticiens dans le monde.
Sommaire
Qu’est-ce que l’hypnose Naissance ?
L’hypnose est un état modifié de conscience, entre le sommeil et l’éveil, qui permet d’accéder à son inconscient. Le but est d’apprendre à dissocier son corps de son esprit afin de gérer au mieux les douleurs qui peuvent apparaître lors d’un accouchement. En effet, des études ont prouvé que la douleur psychologique et la douleur physique stimulent les mêmes zones du cerveau. Ainsi, en contrôlant ses pensées et en se focalisant sur une pensée ou un endroit réconfortant, les douleurs physiques qui s’expriment à travers le corps s’atténuent.
L’hypnose Naissance en quatre méthodes
L’hypnose Naissance se fonde sur trois piliers différents : la respiration, la visualisation et l’hyperfocalisation.
La respiration est finalement la seule méthode aujourd’hui privilégiée dans les cours classiques de préparation à la naissance. En se concentrant sur sa respiration, la future maman apprendra la « respiration de détente » utilisée entre deux contractions, la « respiration de la vague » pendant la contraction et enfin la « respiration par le bas » pour pousser le bébé vers la sortie.
La visualisation va être pour la futur maman est moyen d’évasion pour échapper à la douleur. La sage-femme va aider la future maman à construire une histoire hypnotique à partir des différents éléments-ressources qui la réconfortent et auxquels elle pourra accéder en cas de situation inconfortable.
Au-delà d’un moyen d’évasion, l’hypnose peut aussi, au contraire, être un moyen de concentration et d’hyperfocalisation sur la douleur afin de la contrôler et non plus de la subir. Grâce à des exercices de transfert de la douleur à une autre partie du corps (comme le pied) ou en faisant réaliser à la future maman des tâches qui n’ont rien à voir avec la situation (comme serrer le plus fort possible une bouteille entre ses mains), leur attention se détourne de la douleur.
De nombreux bienfaits
Très souvent la peur de l’accouchement gène le processus naturel et physiologique qui est censé se mettre en place lors de la naissance. Elle crée des tensions et du stress qui sont un terreau fertile au développement de la douleur.
Face à cela, l’hypnose permettrait aux femmes de se détendre de façon globale, ce qui accélèrerait la production d’endorphine et d’ocytocine, hormones qui facilitent l’accouchement. Ainsi cela permettrait une dilation plus rapide du col et une durée de travail moins longue.
De plus, certaines futures mamans ont recours à cette pratique car elles souhaitent avoir un accouchement le plus naturel possible ou n’ont pas le droit à la péridurale en raison d’une contre-indication médicale. L’hypnose peut aussi être un procédé complémentaire aux actes médicaux et non de substitution, même si le recours à la péridurale est, selon les sage-femmes, très rare dans le cas d’un accouchement sous hypnose.