J’ai toujours eu un a-priori sur les Clubs Mickey. D’ailleurs, petite, mes parents ne m’y ont jamais mise. Ça tombe plutôt bien, je suis pas sûre que j’aurai aimé ça. Timide comme j’étais (je me suis soignée, hein…), je n’aurai pas été à l’aise.
Sur la plage du Touquet ou nous avons donc passé une chouette semaine de vacances, il n’y a pas un ni deux, mais quatre Club Mickey ! Alors évidemment, quand on se promène, on passe devant. Et là, des tonnes d’enfants s’ébattent gaiement sur des trampolines et des châteaux gonflables. Et ma mini de “presque 5 ans”, dixit herself, me demande si elle peut y aller. Par réflexe, je lui explique de suite qu’il faut s’inscrire à l’avance et que c’est quand même vachement plus sympa de passer l’après-midi avec ses parents et sa sœur de 9 mois à jouer au bord de l’eau. Et je pense au fond de moi : je vais pas me débarrasser de toi en te collant au Club Mickey. Comme le font tant d’autres parents. On passe une semaine de vacances ensemble. Point.
“Je veux y aller !” S’en suit un roulage dans le sable, mi-crise de nerfs mi-pleurs. Un petit moment de bonheur, quoi.
L’idée de lâcher ma fille au Club alors que nous sommes en vacances, que je culpabilise déjà de la mettre au centre de loisirs le mercredi, que je me dis qu’elle a envie de profiter de ses parents et nous d’elle… Tout ça me bloque. Mais le couperet tombe : “Tu sais Maman, je m’ennuie un peu avec vous”. Allez, prends ça dans tes gencives, Maman.
“Bon, ben viens on va t’inscrire pour demain.” Arrivées devant le dit-Club, on tente de s’inscrire pour le lendemain. Et là, le type lui demande si elle ne veut pas venir tout de suite (il est 16 heures). Persuadée que ma fille préfèrera se préparer à la chose, et qu’il lui faudra un temps d’adaptation, j’ouvre la bouche pour dire que non merci mais demain ça nous suffit. La naine m’a devancé : “Oui !!! Je veux venir tout de suite ! À ce soir Maman.”
“Bon… Ben… OK. Donc, on vit chacun notre vie, c’est ça ?” Elle m’entendait plus, elle avait déjà la tête dans un château gonflable.
Elle a voulu y retourner tous les après-midis. On s’est exécutés… Elle est rentrée tous les soirs complètement rincée. Bain-dîner-dodo, le tout en moins d’une demi-heure.
Et de notre côté, on a bien profité, car je dois avouer que même si j’adore faire des châteaux et fouiller le bord de mer pendant des heures à la recherche DU coquillage qu’on a pas déjà dans notre collection, je dois avouer que me poser dans le sable avec un bouquin, et n’avoir plus que la mini-mini de 9 mois à gérer… Ben c’est quand même super cool.